Confier le pouvoir de représentation de milliers, voire de millions de personnes à un seul individu, c’est toujours une opération risquée. On risquerait en procédant ainsi, de donner naissance à des dictateurs enivrés de pouvoir. D’autant plus qu’à travers l’histoire, de nombreuses personnalités politiques ont fait usage de leur mandat pour s’arroger encore plus de pouvoir. D’où l’intérêt d’avoir, en politique, une séparation des pouvoirs stricte.
En politique, on reconnaît souvent plusieurs pouvoirs. Le pouvoir législatif qui est chargé d’écrire les lois, le pouvoir judiciaire qui est chargé de faire respecter les lois, et le pouvoir exécutif qui est chargé de prendre les actions pour la bonne gestion du pays. Ces trois pouvoirs fonctionnent de concert, tout en faisant office de contre-pouvoir les uns pour les autres.
Le pouvoir législatif ne peut pas empiéter sur les prérogatives du pouvoir exécutif. Et ce dernier doit fonctionner sous la supervision du pouvoir judiciaire, qui à son tour, ne peut sortir du cadre imposé par les lois écrites par le pouvoir législatif. Cette séparation des pouvoirs peut parfois sembler pénible et contreproductive. Mais elle permet de faire en sorte qu’une personne élue et à laquelle l’exercice d’un pouvoir est reconnu, n’abuse dudit pouvoir pour exploiter les ressources de l’ensemble.
En théorie, et dans la plupart des cas, c’est un système qui fonctionne. Mais, ce système ne prévoit pas vraiment de parade, lorsque ce n’est pas une personne, mais plutôt un groupe de personnes qui jouissent simultanément de plusieurs pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), et qui œuvrent en commun pour abuser du système. C’est une question épineuse qui fait souvent débat… En France, on peut prendre l’exemple de la Cour de Cassation, qui fait partie du pouvoir judiciaire, mais dont le fonctionnement est soumis au droit de regard du Pouvoir Exécutif.