De la Monarchie absolue à la Politique

La politique

La politique a toujours existé, même dans les unités sociales les plus petites. Dans n’importe quelle famille, dans n’importe quel groupe de personnes, il y a des formes d’interactions qui pourraient répondre à la définition de la politique.

Mais, lorsqu’on fait référence à la notion moderne de politique, avec ses enjeux étatiques, on pense nécessairement aux parlements et à la gestion des États. Mais bien qu’elle soit particulièrement importante aujourd’hui et presque omniprésente à travers la planète, la politique est relativement jeune. En effet, il faut attendre la fin de la Monarchie absolue pour que la Politique commence à prendre son essor.

Pour comprendre, rappelons que sous la Monarchie absolue, un seul individu était en charge de prendre les décisions qui gouvernaient l’avenir de la nation. Même si les rois, empereurs, sultans et vizirs d’antan avaient la possibilité de déléguer certaines facettes de la gestion de l’Etat à leurs ministres et conseillers, les décisions qu’ils prenaient étaient irrévocables. Et ce, parce qu’on leur attribuait généralement un droit divin. Ce n’est qu’avec la perte de puissance des monarchies absolues que les régimes plus politisés ont vu le jour.

Dans certaines monarchies par exemple, même si les décisions du souverain étaient incontestables, à priori, il ne pouvait exercer son pouvoir que dans un cadre bien régi. On retrouve encore des vestiges de tels systèmes dans l’organisation politique de pays comme l’Angleterre.

Plus tard, la monarchie a carrément cédé sa place à l’organisation politique qu’on connaît aujourd’hui. On évoque bien entendu, l’organisation politique démocratique. Un modèle dans lequel tous les individus appartenant à l’Etat participent à son fonctionnement. Chaque individu choisi son représentant au niveau supérieur. Ce sont par exemple les élections législatives où les citoyens élisent les députés. À leur tour, les députés qui sont chargés du mandat de ceux qui les ont élus, élisent à leur tour leurs représentants au niveau supérieur. C’est le cas lorsque les députés élisent le Premier Ministre. Ailleurs, les citoyens élisent les représentants à tous les niveaux. C’est le cas des élections législatives, sénatoriales, municipales et présidentielles.

Ces différents modes d’organisation politique ne sont pas compatibles avec la monarchie. Car, contrairement au droit divin du souverain qui le place au-dessus de tout reproche, les élus des système politiques modernes ont un devoir de reddition vis-à-vis de ceux qui les ont choisis. Mais, les systèmes politiques modernes sont loin d’être irréprochables.